Scéance de Camping (Rés. Aby)

Son sac tout grand ouvert sur son lit, Thomas était en train de remplir celui-ci car il allait faire un peu de camping sur le mont canneldis. Ses amis iraient le porter ce soir et puis demain, ils viendraient le rejoindre. Ils feraient la fête, se défonceraient comme des fous et puis ils passeraient du bon temps loin de tous ces conflits entre français et anglais. Fourrant dans son sac quelques vêtements, il y rajouta un ou deux sachets de cocaïne pour ensuite attacher son sac et le lancer sur son dos. Tomy descendit à l’étage du bas pour prendre deux caisses de 24. Il aurait toute la soirée pour boire et puis le lendemain, une bande de copains venaient le rejoindre donc il se devait d’avoir assez de boisson pour tout le monde même si les autres emporteraient sans doute quelque chose. En passant près de la porte, le jeune homme attrapa sa casquette qu’il fourra sur sa tête puis il ferma la porte à l’aide de son pied. Marchant jusqu’à la rue, il attendit patiemment jusqu’à ce qu’il entende de la musique venir de loin. Il sourit en se levant puis il alla mettre toutes ses choses dans le coffre de la voiture. Il revint en avant, monta sur la banquette arrière puis il tapa dans la main de ses deux amis.

« Salut Sean. Yo Rob. Dire que je vais avoir toute cette bière pour moi. Ça va couler à flot les mecs! »

Il fit un petit rire en se calant dans le fond de la banquette en prenant une position assez écrasée. Il leur précisa qu’il ne garantissait pas qu’il en resterait assez pour tout le monde le lendemain – mais il ne prendrait pas toute la bière pour lui quand même – donc que les autres devraient penser à en amener un peu. Pourquoi lui il y allait tout de suite et les autres demain? Parce qu’ils seraient trop pour la voiture de Rob donc Thomas avait décidé de venir tout de suite pour préparer les tentes et les trucs du genre puis en même temps il pourrait relaxer avec le bruit de la nature. Une demie heure plus tard environ, ils arrivèrent au pied de la montagne. Thomas descendit, remit son sac sur son dos et reprit toutes ses choses. Il envoya la main aux garçons avant de commencer à marcher vers le campement. Avec les années, il avait mis quelques rubans orangés pour se rappeler de l’emplacement de leur campement de rêve.

« Allez à demain les boys! »

Suivant l’ascension des rubans, il arriva enfin à un endroit où il y avait moins d’arbres. Le jeune homme déposa les bières qu’il avait placées qu’il avait placés dans une glacière pour qu’elles restent froides. Tom pouce détacha alors de son sac les sleeping bag puis il ouvrit les tentes qu’il commença à installer. Deux au total. Il entra les sleeping dedans puis il rangea la glacière à l’entré d’une d’elle pour ne pas que les animaux viennent lui voler sa nourriture. Lançant sa casquette sur son sleeping, il s’étira en regardant le ciel. Ici, il serait bien… Avant de venir ici, il avait sniffé une ligne de cocaïne. Pas beaucoup pour lui car normalement il en prenait plusieurs, mais il voulait avoir un minimum de tête pour placer le campement. Sortant dehors, Thomas s’ouvrit une bière et il commença à boire en prenant place sur un tronc. Il resta ainsi plusieurs minutes à boire en regardant le paysage. Ça le relaxait de venir ici. C’était là qu’il pouvait souffler un peu et arrêter d’être arrogant car être arrogant avec soi-même, pas tellement!

« Hou hou! »

Dit-il en rigolant, fixant un oiseau qu’il avait tenté d’imiter. En regardant le cours d’eau, le jeune homme se mordilla doucement la lèvre. Alors là, c’était plus que tentant d’y aller et de sauter dans cette eau fraîche qui lui ferait le plus grand bien. Oui on était en plein mois de Novembre, mais le cours d’eau ne glaçait pas par la faute des chutes qui tombaient dedans et puis il était toujours un peu fou. Thomas retira alors tous ses vêtements en chemin excepté son short de surf puis il sauta rapidement dans l’eau pour essayer de minimiser le temps de surprise vu la température de l’eau. Il sortit alors rapidement puis il couru presque jusqu’au campement pour se réchauffer. Le garçon prit une couverture pour s’enrouler dedans. Il retira son short pour en mettre un sec puis il étendit le trempe sur une grosse franche afin qu’il sèche. Thomas retira la serviette de sur lui pour remettre son chandail puis il s’allongea dans une chaise longue qu’il avait installé. Il reprit une bière qu’il commença à boire, les yeux à moitié fermés.

Invité

Abygail resserra machinalement la serviette qui entourait son corps fin, risquant un regard vers l’extérieur. On avait beau être en plein après-midi, elle avait les traits tirés, comme quelqu’un qui sort tout juste d’une nuit de sommeil agitée. C’était presque ça.

Incapable de dormir la veille, Aby avait finit par se convaincre de ne pas passer la nuit, immobile à attendre le sommeil. À la place, elle avait révisé et était sortit aux premières heures du jour pour aller courir. Une heure. Une heure de course effrénée, sur quoi elle était revenue pour tomber dans son lit, endormie avant même qu’une mèche de ses cheveux en boucles est frôlé l’oreiller.
Le son typique d’une Karen un peu trop bruyante l’avait pourtant tiré de ses rêves, quelques heures après son plongeon réparateur dans les bras de Morphée. Abygail s’était redressé, assise sur son lit, et avait contemplé pendant de longues minutes son ensemble de jogging et ses chaussures de course qu’elle n’avait même pas prit la peine de retirer.
Elle avait aussitôt sauté sous la douche, restant ainsi de longues minutes immobile, le visage levé vers le jet brûlant. Pas trop longues, économie de l’eau chaude oblige. Après quoi elle s’était enroulée avec désinvolte dans une serviette rose pâle, s’assoyant délicatement sur le siège de la toilette pour reposer ses jambes endolories. Aucun bruit n’était perceptible dans le reste du Manoir ; à travers la porte, Aby eu l’impression d’être seule dans la demeure. Elle ne savait pas où pouvait être Alexander, qu’elle n’avait pas croisé depuis la veille, mais un instinct fraternel lui souffla que Karen était se baladait probablement d’une boutique à l’autre. Ce qui la laissait seule. Elle détestait être seule dans le Manoir.

Se risquant à sortir de la salle de bain dans un accoutrement pour le moins peu présentable, Abygail prit rapidement le chemin de sa chambre. En moins de deux, la serviette s’était retrouvée au sol, permettant ainsi à Aby de se vêtir plus chaudement. Elle ne passerait pas l’après-midi à errer dans l’immensité de sa demeure, ça le rendrait malade.

* * *

Plus tard, elle mettait pied au Mont Canneldis. Elle avait roulé longtemps, le coude appuyé sur la fenêtre de sa voiture, et avait finalement choisi le Mont avoisinant comme lieu paisible de son choix. Laissant sa voiture au pied de Canneldis, elle avait entreprit, lentement, l’ascension du Mont. La nature avoisinant Acadia lui avait toujours plu.
Ses chaussures crissaient sur la terre molle. La température, un tantinet moins froide que la veille, lui avait permit d’enfiler une simple paire de jeans foncée, à laquelle elle avait ajouté un simple chandail noir. Son manteau long couleur crème avait été enfilé par-dessus le tout, lui permettant ainsi de se sentir bien malgré le 0 degré environnant.

Elle saisit soudain un bruit humain, à quelques mètres devant elle. Bien qu’il ne fut pas rare de la trouver entre les herbe du Mont Canneldis, jamais encore elle n’y avait croisé quelqu’un. L’endroit était si vaste, et son lieu de prédiction si anodin…
D’une main fine, elle retira les quelques branches qui l’éloignaient du campement. Son regard se posa d’abord sur les tentes installées, puis sur un short mouillé, et finalement sur un jeune homme dont elle n’apercevait que le derrière de la tête. Elle penchant légèrement sa tête, se positionnant de manière à apercevoir le profil du jeune homme.

« Thomas ? », prononça-t-elle sur un ton de surprise alors qu’elle quittait le recoin des arbres pour s’avancer vers lui. Depuis un moment, elle n’arrivait plus à le croiser… Était-il possible de tomber sur lui dans le plus insignifiant des hasards ?

Thomas Leblanc était en train de prendre du bon temps quand il entendit une voix féminine qui lui était d’ailleurs familière prononcer son prénom. Qui venait dans sa petite cachette qui apparemment n’était pas si secrète que ça. Lui qui croyait avoir trouvé le lieu parfait pour venir avec ses potes sans être dérangé, mais quelqu’un connaissait cet endroit. Il faudrait être vigilant car les policiers pourraient aussi bien connaître l’endroit que n’importe qui et ils auraient vraiment le gros lot s’ils tomberaient sur une bande de jeune en train de consommer de la drogue. Jack Pot tout le monde. En tout cas…. Thomas continua à boire sa bière en restant bien installé sur sa chaise, relaxant. Il ouvrit un œil et il remarqua alors la fine silhouette de Abygail. La seule avec laquelle il pouvait se montrer un tantinet gentil.

« Quoi t’as l’air surprise de me voir. »

Dit-il en riant un peu. Bon il le savait quand même qu’il était un fantôme. Se relevant, le jeune homme partit vers la glacière afin de sortir une bouteille de bière de celle-ci pour l’offrir à l’amie de sa sœur. Il marcha lentement dans la direction d’Aby puis il lui tendit la bière du bout des doigts en arborant un petit sourire. Sans doute la seule chose de craquant qu’il pouvait faire en ce moment car à cause de la drogue – bon pas beaucoup quand même – qu’il avait consommé se matin et aussi dû à la fatigue et tout le reste, le contour de ses yeux était rouge. Il faut tout de même préciser que les effets de la drogue ne sont plus là. Le bout du nez rouge à cause de sa petite baignade, cela pouvait lui donner un petit quelque chose tout de même.

« T’en veux une? »

Lui offrit-il avant de prendre place sur la chaise longue en s’assoyant de côté pour que Aby aille une place elle aussi. Il tapa doucement à côté de lui pour lui faire signe qu’elle pouvait s’asseoir si elle ne voulait pas rester debout. Reprenant sa bière, il en but encore quelques gorgées avant de la terminer. Il la déposa sur le sol près de sa chaise pour la jeter plus tard.

« Qu’est-ce que tu fais ici? »

Peut-être qu’elle était arrivée ici par hasard, peut-être connaissait-elle l’endroit depuis un bon moment comme lui ou bien peut-être l’avait-elle suivit? Il ne le savait pas, mais pourquoi ne pas poser la question pour engager la discussion? C’était bien un miracle pour que Thomas Lewis Leblanc pose une question car en temps normal, il ne s’efforce que de répondre le minimum de chose et il ne pose jamais de question. En fait les bières devaient lui donner l’air d’être de bonne humeur en plus du fait qu’il s’agissait de Abygail devant lui, ça lui donnait encore une autre raison de sourire. Mais il ne devait pas être trop joyeux car elle s’apercevrait de quelque chose.